Généralités
Superficie : 160 km²
Population : environ 5000 habitants
Aéroport : Oui
Plus haut sommet : Profitis Elias, 752 m
Aéroport : 22381
Police portuaire : 22100
Informations touristiques : 22445
Milos a la forme d’un fer à cheval, avec une superficie de 151 km2, un périmètre côtier de 125 km, et une population d’environ 5000 habitants.
Chef-lieu : Plaka. Port principal : Adamas.
Elle est divisée en deux parties par une immense rade naturelle qui n’est autre que la caldeira du volcan envahi par la mer(même type que Santorin) : c’est la baie d’Adamas, l’un des plus grands ports naturels de la Méditerranée. Montagneuse au Sud, avec un point culminant à 751 m, et relativement basse au Nord.
Très différente des autres Cyclades, Milos se caractérise par la formation de rochers aux formes et aux couleurs surprenantes : du blanc le plus pur au noir, du jaune au rouge foncé. La Vénus de Milo ou la statue de Poseidon par exemple ont été taillées dans les minéraux de l’île : obsidienne, marbre, soufre, cobalt,argent,beutonite,kaolin,perlite,baryte,gypse,pouzzolane.
Cette île volcanique doit sa forme et son originalité à des éruptions qui, selon les géologues, auraient commencé il y a plus de deux millions d’années. Les éruptions sont responsables de l’aspect particulier de l’île.
Dans l’Antiquité, l’île de Milos était aussi célèbre pour ses eaux thermales,ces fumerolles situées au SE et à l’E. Mais c’est aussi l’île d’Aphrodite, ou Vénus, la déesse de l’amour. A Klima, ancienne capitale de l’île, se trouvent les catacombes de Milos, datant du début de l’ère chrétienne, qui sont un des rares monuments paléochrétiens au monde. Elles ont été utilisées jusqu’à la reconnaissance de la chrétienté au IVe siècle.
La capitale actuelle de l’île est Plaka, située tout en haut de la montagne. Le sud est très montagneux. Au nord, la côte est très découpée et abrite de nombreux petits ports de pêche, où les bateaux sont abrités dans des excavations creusées à même la roche. L’île est encore épargnée pour l’instant du tourisme de masse.
_un site remarquable,Sariniki,la côte au N de Milos est composée d’une compression de matières d’une blancheur érodable et avec nombres de coquillages en cours de fossilisation.
_Il reste quelques volcans visibles notamment Fyriplaka avec son catère de 220 de haut et 1700m de diamètre au milieu de la côte sud.
Un peu d’histoire
La communauté de Milos, favorable à Sparte, n’avait pris aucune part active dans la guerre, bien qu’elle puisse avoir fait une contribution monétaire à l’effort de guerre Spartiate. En tout cas, Athènes a considéré Milos comme une ennemie, fait clair lorsque Nicias avait mené une attaque qui a échoué dans l’île en 426. Athènes en 416 a exigé que Milos soutienne son alliance volontairement ou soit détruite mais les Melians ont refusé de se soumettre malgré la supériorité accablante d’Athènes. Milos a finalement dû se rendre à l’armée, ses hommes ont été tués et ses femmes et enfants vendus comme esclaves. Une communauté d’Athéniens s’est établie dans l’île.
Voir http://mneia.org/fr/lieux_fr_020.htm
A l’image de nombreuses îles de l’archipel des Cyclades, Milos garde les vestiges de la présence française sur ses terres. Mais ce qui en fait sa véritable particularité, c’est la découverte d’une statue devenue célèbre et conservée aujourd’hui au Musée du Louvre à Paris.
Pourtant, c’est presque un miracle si cette sculpture se trouve en Hexagone tant sa destinée fut mouvementée. En 1817, le comte de Forbin, qui allait par la suite devenir le directeur des musées de France, avait remarqué lors de son "Voyage du Levant" combien cette petite île cycladique était riche en antiquités. Mais l’accident de l’architecte Huyot qui l’accompagnait (il se brisa la jambe) l’empêcha de s’attarder et le contraint à quitter prématurément Milos.
Trois ans plus tard débarquèrent dans l’île deux vaisseaux de la Royale (flotte militaire francaise) l’Estafette et la Chevrette. A leurs bords, deux officiers, Vautier et le futur amiral Dumont d’Urville. Leur attention fut attirée par la beauté des morceaux d’une statue de marbre qu’un paysan venait de tirer de son champ en labourant. Ils entreprirent alors d’avertir Louis Brest, agent consulaire à Milos, qui transmit un rapport au consul de France à Smyrne (Izmir en Turquie) Pierre David, lequel contacta l ‘ambassadeur de France le marquis de Rivière. Ce dernier avait entre-temps été directement mis au courant par Vautier et Dumont d’Urville débarqués à Constantinople et décida d’envoyer un secrétaire, le vicomte de Marcellus acquérir la statue à ses frais.
Mais un bateau albanais avait déjà embarqué la sculpture et s’apprêtait à faire voile vers la Turquie dans le but de l’offrir à l’administrateur des Cyclades, le prince Mourousi. Marcellus parvint à convaincre les chefs de Milos de lui remettre la statue, prétextant que l’agent consulaire Brest s’en était porté acquéreur le premier.
Il est probable que les bras de la statue furent brisés durant le transfert du vaisseau albanais vers l’Estafette. Marcellus gagna le Pirée afin de montrer les fragments de la sculpture à l’archéologue Fauvel, puis se rendit à Smyrne et Constantinople. M. de Rivière une fois en possession de la statue en fit don à Louis XVIII. Elle fut restaurée et gagna sa place au Louvres sous la nomination de Vénus ou Aphrodite de Milos, reconnue comme un chef d’œuvre de l’art hellénistique (IIe siècle avant JC).
Cet arrachement de la statue fut cruellement payée par ses inventeurs : le paysan qui l’avait découverte fut bastonné, les chefs de Milos fouettés, M. de Rivière ne fut jamais remboursé de son achat et Brest dut attendre six ans avant d’obtenir le poste de vice-consul qu’il briguait.
A voir
A Plaka, la capitale de l’île, il y a pas mal de choses à voir. Vous pourrez visiter le musée archéologique où divers objets provenant des fouilles sur l’île sont exposés, ainsi qu’une copie de l’Aphrodite de Milos. Il y a aussi un musée du folklore, où vous pourrez voir comment le peuple de Milos s’habillait et vivait à l’époque.
L’église dédiée à la Vierge Marie abrite de nombreuses icônes et d’ici vous aurez également une vue magnifique. Le Kastro Vénitien mérite également une visite.
Juste au-dessus de Klima, il existe un grand site de fouilles archéologiques sur lequel vous pourrez voir de nombreuses ruines antiques, ainsi que l’endroit où l’Aphrodite de Milos a été trouvée.
À Sarakinika, l’ancienne ville Fylakopis est en cours de fouille, et le paysage est presque lunaire. On pense que c’est là que vivaient les premiers colons puisqu’il y a des traces de civilisation minoenne et romaine comme un théâtre romain datant du 2ème siècle.
Les catacombes chrétiennes datant du 1er au 3ème siècle, dans lesquelles environ 2000 personnes ont été enterrées valent vraiment le détour.
A Adamas, le port de Milos, vous pourrez visiter le musée de la mine, ainsi qu’un musée ecclésiastique.
Cuisine
La plupart des tavernes sont à Plaka et à Adamas, mais vous trouverez également de très jolies petites tavernes de poissons à Pollonia et Klima. Le fromage Xinomizitra est une spécialité locale.