Code postal 28300
Préfixe tel 26740
Altitude 421 m
Ile peu habitée à part quelques bergers et leurs biquettes. Cette île s’est trouvée impliquée dans la bataille navale de Lépante (Naphpactos).
Lépante fut la plus grande bataille navale depuis Actium. Elle opposa le 7 octobre 1571 au large du golfe de Patras la coalition chrétienne (flotte papale, vénitienne et espagnole, essentiellement) à la flotte du Grand Turc.
La flotte chrétienne, baptisée Sainte-Ligue, était dirigée par le demi-frère de Philippe II, Don Juan d’Autriche. Elle comprenait 213 galères dont la moitié vénitienne et 30.000 hommes. Presque toutes les grandes famille nobles d’Espagne et d’Italie s’étaient mobilisées : les Doria, les Colonna, les frères Bragadine qui allaient venger leur cousin écorché vif à Famagouste (citadelle de Chypre),... Elle fut réunie un peu tardivement à Messine (en Sicile) qu’elle quitta au milieu du mois de septembre, la mauvaise saison ayant déjà commencée.
La flotte turque, par contre, était déjà sur l’eau au début de l’été 1571. Elle était commandé par Ali Pacha qui était secondé par les corsaires Scirrocco et Euldj Ali. Au début du mois d’octobre, elle mouillait devant le fort de Lépante (en Grèce), un peu fatiguée par les raides côtiers de l’été qui l’avaient menée jusqu’en Adriatique ravager Corfou, et un peu démobilisée par la longue escale. Tout le monde s’attendait à une rencontre violente entre les deux flottes.
La bataille du 7 octobre
C’est finalement au matin du 7 octobre que les deux flottes se trouvèrent au large du golfe de Lépante. La surprise était des deux côtés : les chrétiens avaient appris que les Turcs mouillaient devant la forteresse de Lépante, et pensaient qu’ils les y attendraient à l’abris, tandis que les Turcs réalisèrent qu’ils avaient nettement sous-estimé les forces de la Ligue. Ils étaient en rang à l’est (côté golfe), tandis que les chrétiens prenaient place à l’ouest.
Dès le début de la bataille, la supériorité chrétienne fut démontrée par la mise en avant des six galéasses, véritables cuirassés fraîchement sortis des arsenaux vénitiens, armés de canons pointés dans toutes les directions, et qui destabilisèrent le bel ordre turc.
Dans la mêlée qui s’en suivie, les combats de fantassins prenaient place sur le sol mouvant des galères éperonnées. Ils combattaient à l’épée, à l’arc ou l’arbalète, ou avec une arquebuse à travers les bancs des rameurs enchaînés, où sur leur dos.
Finalement, le combat cessa quand la tête d’Ali Pacha fut brandie en haut d’un pic. Les chrétiens avaient coulé 50 galères et s’étaient emparé de 100 autres. Ils libérèrent 15.000 prisonniers chrétiens, avaient perdu 8.000 hommes, et avaient eu de nombreux blessés parmi lesquels le futur écrivain Cervantes qui venait de perdre une main. Euldj Ali qui avait combattu vaillamment, réussit cependant à fuir avec une trentaines de galères barbaresques. L’Europe venait de prouver l’importance de l’artillerie maritime lourde de ses galéasses face aux traditionnelles galères.
(Source : Publius historicus)